Le musée s’enrichit chaque année de nouvelles oeuvres grâce à des dons, des legs mais aussi des acquisitions. Découvrez les dernières acquisitions du musée en 2021…
Françoise Saur – « Roses Lianes » et « Pivoines » (2020), série Compositions sur le marbre
Les œuvres « Roses Lianes » et « Pivoines » (2020), issues de la série Compositions sur le marbre, figurent des natures-mortes mettant en scène des fleurs dans un vase posé sur fond de marbre. Cueillies près de Colmar, les variétés de fleurs constituent un herbier de la flore locale en forme de nuancier empruntant à la palette du peintre. Les vases proviennent de l’héritage familial de l’artiste ; pour ces deux photographies de ses grands-parents mulhousiens. Comme souvent chez Françoise Saur, les objets et sujets empruntent à son histoire personnelle.
Née en 1949 à Alger, Françoise Saur suit des études de photographie à l’école Louis Lumière à Paris et à Essen en Allemagne avant de s’installer en Alsace. En 1979, elle se voit décerner le prestigieux prix Nicéphore Niépce (elle est la première femme à recevoir ce prix).
Cette acquisition est en lien avec l’exposition monographique Françoise Saur, Ce qu’il en reste, du 5 mars au 15 mai 2022 au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse.
Lucie Signoret-Ledieu (1858-1904) – “Nymphe de Diane”
“Nymphe de Diane”, Lucie Signoret-Ledieu (1858-1904) (Acquise auprès d’Antiquité Rodriguez à Saint-Ouen).
L’artiste, Lucie Signoret-Ledieu, fait partie des artistes femmes oubliées de l’Histoire de l’art. Elle fut pourtant reconnue de son vivant en exposant au Salon. Ce bronze d’édition représente Diane Chasseresse, assise sur un rocher. Lucie Signoret-Ledieu est née à Nevers en 1858, elle accomplit sa formation auprès du sculpteur Jean Gautherin et dès 1878 elle expose au Salon à Paris jusqu’en 1902. Recevant plusieurs distinctions, sa notoriété est confirmée par ses sculptures présentées dans les musées, ainsi que des commandes comme l’imposante Jeanne d’Arc inaugurée à Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre) en 1902.
Germaine Dawis – Nymphe à la fleur
Nymphe à la fleur (1906) de Germaine Dawis, huile sur toile, 38 x 55 cm (Acquise auprès de la galerie Drylewicz à Paris ©Drylewicz)
Elève de Jean-Jacques Henner au sein de l’atelier des dames, Germaine Dawis (1857-1927) est également modèle du peintre. Portraitiste, Germaine Dawis débute au Salon de Paris en 1877 puis devient sociétaire du Salon des artistes Français en 1883 où elle expose.
Germaine Dawis montre ici sa maîtrise technique du « style Henner » : nu féminin à la chevelure rousse, sfumato, paysage alsacien en toile de fond. La présence de nénuphars à la surface du petit étang, de même que la fleur tenue par la nymphe sont l’empreinte de Germaine Dawis, offrant une ambiance bucolique à la scène. Ce tableau daté de 1906 pourrait être un hommage au maître décédé l’année précédente.?
Jean-Jacques Henner – trois dessins
Une mère supplie sa fille de renoncer à ses sentiments de chrétienne, J.J Henner, vers 1862, crayon graphite sur papier, 21 x 31 cm (Acquis auprès de la galerie Klein à Mulhouse ©MBA)
L’acquisition d’un lot de trois dessins vient enrichir le fonds d’une quarantaine de toiles de l’artiste conservés au musée. Jean-Jacques Henner, connu pour ses compositions de femmes rousses dans des paysages idylliques, possède également une facette moins connue : celle d’avoir été un dessinateur de talent.
Deux dessins au fusain et crayon Conté sont des études pour les peintures : Le lévite d’Ephraïm et Une mère supplie sa fille de renoncer à ses sentiments de chrétienne.
Le troisième croquis est une composition libre avec juxtaposition de motifs, typique du travail préparatoire de Henner.